Les Chars Français de la grande guerre


Trois chars, conçus pour le même but: Briser le meurtrier statu quo des tranchées.

Le Schneider CA-1

En 1915, la section technique ingénierie du Génie (STG) de l'armée tente d'améliorer les capacités tout-terrain de voitures blindées, en construisant dix véhicules blindés sur chassis de tracteurs agricoles Filtz. Ceux-ci étaient destinés à écraser ou couper les fil de fer barbelé, mais leurs débuts de combat à Verdun à l'automne de 1915 ont démontré une faible mobilité sur un terrain accidenté. L'armée sait dés lors que la solution chenillée est la seule valide.

Dessin d'Estienne d'un char sur tracteur Holt, Décembre 1915
Dessin d'Estienne d'un char sur tracteur Holt, Décembre 1915

Schneider, le fameux fabricant de canons, qui est un peu à la France ce qu'est Vickers-Amstrong, à moindre échelle, de l'autre côté de la manche, fournit déjà l'armée et est un contractant connu et fiable. N'ayant aucune expérience dans ce domaine, elle créé une branche dédiée (qui deviendra SOMUA). Eugène Brillié s'avère essentiel dans la définition des plans, et reçoit l'appui du député Bréton. Début 1915 déjà, les spécifications sont posées: Moteur essence de 60 cv, pour une vitesse désignée de 9 km/h, chassis Baby Holt construit sous licence, caisse blindée de tôles de 7 mm (qui arrêtent une balle de fusil Mauser à 150 m), et, à la demande du colonel d'artillerie Estienne, un canon de 75 mm (plus tard révisé à la baisse pour des raison pratiques);

Train roulant, détails Pour éviter de s'embourber, la caisse accuse une forme triangulaire inversée à l'avant avec une "proue" dotée d'un rail coupe-barbelés. Des tests ont été menés par Brillé et Fouché, les derniers en Décembre 1915 se faisant sous l'oeil d'Estienne et Pétain. On décrit le char comme un "cuirassé à chenilles" vu la nature du terrain et la "mode" des "cuirassés de terre" venus d'anglettere (C'est la marine qui est en charge, sous la direction de Winston Chrchill). Le moteur et le radiateur sont à l'avant, on accède à la caisse blindée par les portes arrières. Le véhicule est dyssimétrique, un flanc étant creusé pour accueillir une pièce de 47 mm courte à tir rapide, en barbette, avec un mantelet boule. De l'autre côté une mitrailleuse Hotchkiss est installée à la place, également en mantelet boule, deux autre étant placées à l'arrière, avec le même type d'affûts.

Les premiers CA ("Char d'Assault") de la division d'artillerie spéciale arrivent à Berry-au-Bac après seulement quelques jours pour s'équiper et s'entraîner. Robert Nivelle ordonne leur engagement, 128 étant lancés en trois groupements. Les Allemands, maintenant informé des chars alliés, équipés et instruits, les attendent de pied ferme. Les pertes sont effroyables, en particulier la localisation hâtive du réservoir de carburant est un défaut fatal. En plus des pannes, qui clouent sur place une grande quantité de blindés, l'artillerie s'acharne, d'abord en tir direct, puis indirect. L'infanterie finit le travail avec des balles K perce-blindage. Seuls une poignée de chars parvient à son objectif, mais non assisté par l'infanterie (40%), leur action est futile.

Schneider sur une reconsitution de la bataille de Cantigny, Cantigny Park, USA Suite à ce premier engagement le commandement est circonspect, certains demandant même l'arrêt du programme des blindés. Toutefois les leçons seront tirées, on renforce la protection par du surblindage, on déplace le réservoir à l'arrière. Les chars sont modifiés en cours de production, ceux qui ont survécu et ont été récupérés sont également modifiés ou convertis en chars ravitailleurs. C'est en 1918 le sort qui attends les chars restant, pour une production totale de 400 véhicules. Les CA-1 participent encore à des offensives réduites, souvent avec des chars St Chamond. Entre-temps le Renault FT se voit donné la pleine priorité; Schenider va revoir le design par la suite et dessiner le CA-2 (tourelle), le CA-3 e le CA-4, puis puissants, avec une nouvelle coque. On entendra encore parler de SOMUA (Schneider) en 1935 grâce à l'excellent char de cavalerie S-35, peut-être le meilleur char moyen de sa génération.

Schneider CA-1 août 1918
Schneider CA-1 avec un camouflage de type "Japonais", Contre-offensive d'août 1918, Général Gouraud. De nombreux survivants de la série sont réaffectés à des unités mixtes, avec des Saint Chamond, en appui des Forces Américaines. (c)tanks encyclopedia


Le Saint Chamond

Avec son canon de 75 et ses quatre mitrailleuses, son poids et son blindage, le Saint Chamond fut l'un des plus massifs chars alliés. Comme indiqué auparavant, ce char résultait de l'association du député Bréton, dont le projet de char Schneider avait été "récupéré" largement par Estienne, avec le colonel Rimailho, l'un des co-créateurs du fameux canon de 75. Derrière lui, l'armée elle-même considérait que le projet Schneider, une affaire privée, les avait "court-circuité", et certains officiers décidèrent de délivrer leux propres spécifications pour un char. Eugène Brillé refusant d'accorder la licence, ils s'orientèrent donc vers le rival de Schneider, producteur du canon de 75, les Forges et Aciéries de la Marine et d’Homécourt (FAMH).

St Chamond Fleur d'amour à Saumur
St Chamond "fleur d'amour" roulant à Saumur, remis en état grâce à une association (défilé du centenaire, 14 juillet)

Aussi, c'est sous la houlette technique du Colonel Émile Rimailho, lequel avait des intérêts dans la compagnie, que les spécifications sont converties en plans, pour un char capable d'embarquer un canon de 75 modèle 1897, premier canon à recul hydropneumatique. Bientôt une version du Saint Chamond serait équipé de la version locale 75mm TR Saint-Chamond Modele 1915. Ce choix fixa la configuration initiale de la caisse blindée, le canon ne pouvant être placé en barbette (trop grand), il fut simplement placé à l'avant en position quasi-centrale. Pour assurer sa défense, la caisse était également cernée de quatre postes mitrailleurs: Deux sur les flancs, un à l'avant "coaxial" au canon et un autre à l'arrière, en quinconce. Les mitrailleurs pouvaient passer de l'avant à l'arrière en passant par des couloirs aménagés le long du compartiment moteur central. Il y avait trois postes d'observation en position debout à l'avant, un à l'arrière.

Char St Chamond
St Chamond du second modèle en tests

Ce dernier abritait un moteur Panhard Levassor 4 cylindre à essence de 80 cv, pour une vitesse de 12 km/h et un rayon d'action d'environ 60 à 30 km en usage intensif. Distances parfaitement raisonnables eu égard aux faibles distances à parcourir entre tranchées. La caisse blindée ne nécéssitait aucun surblindage, étant de base, suffisemment épaisse pour résister même aux obus légers: L'avant était protégé de 19 cm dépaisseur, 11 cm sur les flancs et l'arrière, efficaces contre les munitions K. De plus, bien que plus spacieux, avec deux hommes d'équipage supplémentaire, le Saint Chamond ne faisait qu'un tiers de plus du poids d'un Schneider.

Char St Chamond
St Chamond du 1er modèle en opérations, Dommiers?

Mais le grand avantage du Saint Chamond résidait avant tout, après avoir un temps envisagé une transmission mécanique classique, dans le choix d'une transmission électrique. Il s'agissait du système breveté Crochat-Collardeau, déjà adopté par des draisines. Le moteur Panhard alimentait une dynamo, qui alimentait à son tour les deux modèles électriques (un par chenille) et barbotins. Dérivé du chassis Holt, le train roulant, comprenait trois paires de boggies suspendus par des ressorts en volute. Il permettait une grande finesse pour l'orientation du canon, éliminait le problème de changements de vitesse et le temps de formation du conducteur, en plus de permettre au char de tourner sur place ou d'accéler aussi vite en marche arrêt qu'avant. Ce système fera long feu car il inspirera plus tard un système assez proche sur le Char B1.

Char St Chamond
St Chamond du 2e modèle en ligne avant l'action, camouflage "Japonais", probablement 1918

Toutefois, en action, le système s'avéra fragile, commplexe et peu fiable, difficile à maintenir. Le manque de temps et de pièces de rechange en outre n'améliorera rien. Le Saint Chamond fut révélé au public en Septembre 1916 -à la grande surprise d'Estienne qui n'en avait pas été informé. La production démarra en mars 1917 et se poursuivit un an, jusqu'en mars de l'année suivante, arrêté après 377 exemplaires (400 enregistrés vu les numéros de chassis, les autres étant convertis en caisses blindées désarmée). Le nouveau char sera employé pour la première fois le 5 mai, au Moulin de Laffaux. Un seul parvint à son objectif, 15 sur 16 étant restés coincés dans la première tranchée Allemande. A la suite d'autres opérations leurs défauts devinrent rapidement apparents, allant même jusqu'à motiver des plaintes d'officier et une enquête parlementaire.

coupe technique
Coupe technique du St Chamond

En effet, même avec un chassis Holt amélioré et allongé, la configuration de la caisse avec de grands porte-à-faux avant et arrière, aggravé par le poids du canon de 75 à l'avant, posaient un sérieux problème de "tangage". La pose de rouleurs en bois à l'avant et à l'arrière pour le franchissement ne réglèrent pas le problème. De plus il apparut au combat que la sotie du char en urgence était difficile (et risquée), la vision n'était pas idéale, le recul du canon trop important et son frein externe trop vulnérable. De nombreuses modifications furent apportées en cours de production.

St Chamond M1
Char St Chamond du premier type (M1). Moulin de Laffaux, mai 1917. (c)tanks encyclopedia

Le St Chamond modèle 1 avait un toit plat, et le canon de 75 LD CTR. Les derniers, sortis en caisse désarmées n'avait plus leur 75, et l'orifice soudé. Suite à l'expérience du combat, le M2 fait son apparition. Pour éviter les grenades et sacs d'explosifs (satchels) lancés sur le toit par les fantassins, on à recours à une toit en double pente. Les postes d'observation "en tourelles" sont remplacés par des simples trappes. Ainsi le chef de char se voit doté d'une écoutille. Toutefois, 60 recevront une casemate, montée au camp de Champlieu par les personnels des ateliers de l'artillerie spéciale. La version M3, qui est la dernière verra l'adoption du canon modele 1897 certains étant dotés en alternative à l'écoutille, d'une casemate de chef de char. Enfin, les derniers (numéros de série 62669 à 62800) recoivent des renforts latéraux.

St Chamond M3
Char St Chamond du troisieme type (M3) avec renforts latéraux, utilisé comme artillerie portée de contre-batterie, juin 1918. (c)tanks encyclopedia

Considérés comme quasi obsolètes, les Saint Chamond ne reprennent réellement du service actif que lorsque la guerre redevient mobile de nouveau, avec la grande contre-offensive de l'été 1918, souvent en soutien de troupes Américaines. Leur mobilité et leur grande puissance de feu sont alors appréciés à leur juste valeur; Les Saint Chamonds embarquent en plus de 106 obus de 75, plus de 8000 cartouches.


Renault FT

Des trois modèles, le petit FT est sans doute le plus intérressant, à tous points de vue. Comparé aux deux autres, de la génération des "caisses blindées" (que l'on retrouve avec le prototype Anglais Little Willie de 1915 et le rare A7V Allemand) le char de Renault fait figure d'OVNI. Il ne ressemble même pas aux grands chars Anglais standard Mark I à V à chenilles enveloppantes. C'est en effet le premier à mettre en pratique son armement principal en tourelle (les autres y ayant renoncé pour des problèmes de stabilité et considérations pratiques). C'est aussi le premier à séparer et compartimenter de façon moderne sa caisse: Conducteur à l'avant, chef de char au centre, moteur à l'arrière, séparé par une cloison pare-feu. Cette configuration n'a pas varié jusqu'aux chars les plus modernes.

Prototype Renault
Prototype du FT, avec Rodolphe Ernst Metzmaier

Historiquement, l'idée du char est en grande partie attribuable au Colonel Estienne. C'est le premier qui le 20 Décembre 1915, contacte Louis Renault et le rencontre à l'Hotel Claridge dans Paris pour tenter de le convaincre de produire ses chars. L'ingénieux patron de Boulogne-Billancourt refuse d'abord, mais par la suite se lance dans l'aventure, par intêrét et challenge personnel d'ingénieur. Estienne de son côté imagine des "essaims de chars", petits et beaucoup moins chers à produire, capable de submerger les défenses. C'est l'antithèse de ce que l'armée préfère, des St Chamond aux FCM. Pour rependre une métaphore navale à la mode en ce temps, ils sont aux chars de rupture ce que sont les destroyers pour les "cuirassés de terre". Louis Renault à les usines et la taille requise pour la production d'un micro-char produit en masse, y compris par une main d'oeuvre moins nombreuse et moins qualifiée. Mieux, il est assisté par un chef ingénieur de grand talent, Rodolphe Ernst Metzmaier.

FT diagramme
Renault FT coupe technique intérieure.

Metzmaier a en effet toute amplitude pour créér un modèle assez révolutionnaire. L'équipage réduit à deux hommes, le conducteur et le chef de char, également cannonier ou mitrailleur, sont assez près pour communiquer de façon simple. Faute de parler, à cause du bruit, le chef de char "tapotte" l'épaule du conducteur du pied pour la direction. Il dispose d'une tourelle tournante à 360°. Cette apport est loin d'être nouveau, il est pratiqué depuis longtemps dans la marine et depuis que les premières voitures blindées font leur apparition au début du siècle. Mais sur un char, on pense d'abord à des barbettes. On pense que le canon étant fait pour combattre les canons de fortifications en embrasures, assez bas, la caisse blindée fait son office. On est encore, tout comme l'aviation, à des années lumière d'imaginer des chars chassant et duellant avec d'autre chars.

Pourtant les avantages de la tourelle sont connus, on peut battre beaucoup plus de terrain, avec une seule arme. l'économie d'équipage est aussi un avantage supplémentaire, on e pas besoin de mobiliser et former autant de monde que pour les chars précédents, comparativement. Le second grand avantage du Renault est son train roulant, qui non seulement est modifié avec des roues avant guides de grande taille, et un grand débattement, mais contrairement aux chars précédent il n'y à pas de porte-a faux. Comme les chars à chenilles enveloppantes Britanniques, la seule surface en contact ce sont les chenilles. Toutefois le problème des tranchées est résolu car on envisage plus de les enjamber mais des simplement entrer et sortir en utilisant un patin de queue de grande taille à l'arrière et les chenilles à grand débattement à l'avant.

FTs en Argonne
Renault FT en Argonne. Les premiers 6-tons Américains n'étant pas prêt avant l'armistice, les FT Français formeront l'essentiel du support aux troupes Américaines.

Le moteur 4-cylindres standard Renault essence 39 chevaux suffit en théorie à propulser les 4 tonnes du char (en réalité il en fera jusqu'à 7) à 12 kilomètres-heures. C'est encore lent, mais le double du Schneider. Le moteur est facilement accessible via des panneaux d'accès arrières, et est couplé à une transmission mécanique standard relié aux barbotins. Le conducteur, qui dispose d'un siège réglable et accède à sa place via les panneaux ouverts de la plage avant, dispose de deux leviers, un par chenille, l'accélération et le freinage se faisant par des pédales. Derrière lui le chef de char est debout (pour observer via la coupole, en champignon), ou bien assis sur une sangle en cuir tendue en travers en croisière et pour faire feu. Deux modèles sont conçus en accord avec ce qui se fait à l'époque de chars femelle (mitrailleuse Hotchkiss 7.9 mm) ou mâle (canon court SA18 Puteaux 37 mm). La tourelle sera produites en plusieurs modèles selon les constructeurs, en fonte ou octogonale rivetée. Deux petites trappes à l'arrière permettent d'extraire les obus. Plus tard ce modèle de tourelle pour une personne sera standardisé (APX en fonte) sur les chars légers Français des années 30.

FT Belge
Renault FT Belge, au musée de d'armée à Bruxelles. De nombreux FT faisaient partie des inventaires en 1939

La caisse blindée du FT (qui en passant ne signifie rien, c'était une simple désignation usine) est rivetée sur des profilés en acier. L'épaisseur atteint 22 mm pour les parties les plus à risque. Le premier protoype montre sa pertinence sur le terrain de test. Rien ne lui résiste. 150 premiers sont commandés le 22 février 1917, puis 3350 par Pétain. Joffre à son tour, ordonnera au final la production de 7 820 exemplaires. En réalité les chiffres étaient tellement exorbitants que Renault dût sous-traiter à Berliet (800), SOMUA (600), et Delauney-Belleville (280), Boulogne en produisant 1800 au total. Avec la fin de la guerre la commande sera annulée, et les FT produits en France auront atteint 3177 lors de l'armistice. En réalité avec les exemplaires exports, et ceux produits à l'étranger ou sous licence (comme les 6-tons Américains), on approche en 1920 des 4500. C'est le char Français le plus produit avant l'AMX-13 des années 50, lui aussi grand succès commercial.

Russki Renault
"Russki Reno", the premier char soviétique, une copie fidèle du FT

De plus, le prix modéré du FT (56 000 francs de l'époque environ) autorise la déclinaison en de nombreuses variantes, comme le char canon de 75 (BS), le char radio TSF, ou le canon de 75 mm autoporté, plus les versions spéciales et la version école non armée. D'autres pays comme les USA, l'URSS, l'Italie, ou encore le Japon produiront leur propre versions et variantes. Le Renault FT participe, comme anticipé, à toutes les actions blindées de l'été 1918 et donne pleine satisfaction, à tel point que le commandement Français négligera un remplacement avant 1935. De fait, plusieurs milliers de FT étaient encore opérationnels en 1939, y compris en métropole.

Planches de profils:

Renault FT
Renault FT femelle "char mitrailleur" avec tourelle Omnibus (c)tanks encyclopedia

Renault FT
Renault FT à tourelle en fonte Berliet, 506 RE, 1918 (c)tanks encyclopedia

Renault FT
Renault FT "char canon" ave cle SA 18 de 37 mm (c)tanks encyclopedia

Renault FT
Renault FT "Le Tigre" fin 1917 (c)tanks encyclopedia

Renault FT
Variante Renault TSF (c)tanks encyclopedia

Renault FT
Variante Renault FT75 BS howitzer (c)tanks encyclopedia

6 ton can
6-ton Tank M1918 Canadien dans les années 30. (c)tanks encyclopedia

Automitrailleuses Françaises



Automitrailleuses Peugeot
Automitrailleuses Peugeot. (c)tanks encyclopedia
Peugeot en 1914 proposait une voiture blindée sur le chassis 148, produit en grand nombre (environ 270) en deux types, AM et AC. La première "automitrailleuse" disposait d'une Hotchkiss 7.9 mm refroidie par air sous masque dans le compartiment fermé à l'arrière. Le modèle 1914 AC ("autocanon") disposait d'une pièce Schneider 37 mm M1897 sous masque (environ 150 produits). Le modèle AC1 était ouvert, le modèle AC2 basé sur chassis Peugeot 18CV avait son canon en tourelle et une blindage complet, réalisé par le capitaine Reynaud.

Automitrailleuses Renault
Automitrailleuses Renault. (c)tanks encyclopedia
Une centaine furent commandées en 1914, et cinquante construites, dotées d'une mitrailleuse 8 mm St Etienne sur chassis antiaérien, afin de chasser les ballons d'observation ennemis. Incapable d'affronter le no-man's land, ces véhicules restèrent en arrière garde. En 1915, 50 de plus furent produits modifiés avec un bouclier fixé sur leur mitrailleuse et un blindage repensé.